D'après les études 
            réalisées de 1990 à 1991, le taux d'alimentation 
            en eau a été de 19% pour l'ensemble du pays et de 11,5% 
            pour les zones rurales en Ethiopie. Ces statistiques, très 
            en deça de la moyenne africaine quétait de 41%, 
            témoignaient dune situation grave. Assurer de l'eau pour 
            usages ménagers, cela était une nécessité 
            urgente en Ethiopie. Les éthiopiens consacrent une très 
            grande partie de leur travail et de leur temps pour le puisage de 
            l'eau, ce qui contribue en partie à une aggravation de la pauvreté. 
            Le puisage de l'eau est une tâche physiquement très dure 
            à supporter par les femmes et les enfants. Puisque la réalité 
            de la source deau traditionnelle fait surgir quelques effets 
            sur la santé et l'hygiène, il est nécessaire 
            d'améliorer la situation au point de vue du rôle de femme 
            dans le développement.  
             
            Pour réaliser des projets d'alimentation en eau, des techniciens 
            ayant un niveau technique acceptable manquent. La hausse de niveau 
            de techniciens est donc une tâche prioritaire. Pour faire face 
            à ce problème, le Ministère des ressources en 
            eau de l'Ethiopie a élaboré un projet de construction 
            d'un centre de formation technique, unique en Ethiopie, destiné 
            aux techniciens et aux vulgarisateurs techniques en province chargés 
            du développement des ressources en eau sous-terraine et de 
            l'alimentation en eau, projet dont la requête a été 
            adressée auprès du gouvernement japonais. En réponse 
            à cette requête, le gouvernement japonais a décidé 
            de réaliser ce projet, qui est actuellement en cours, pour 
            la période de 1998 à 2005. 
             
            Un centre de formation a été mis en place à Addis-Abéba. 
            Lobjectif de ce centre est de permettre aux participants, après 
            deux ou trois mois de formation centrée sur les pratiques, 
            de mener à bien leurs tâches en tant que force vive au 
            service de leur village. Au début, il y avait 10 participants, 
            un par rapport à chacune des dix régions. Jusqu'en 2002, 
            le nombre de participants sest élevé à 
            350 au total. Les formations données par ce centre jouissent 
            d'une bonne réputation auprès des anciens participants. 
            Selon eux, le taux de réussite de l'exploration ou de forage 
            a augmenté, de même que le taux de fonctionnement des 
            machines en raison de la diminution du nombre de pannes. 
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          Les études effectuées 
            en 2000 ont révélé que le taux d'alimentation 
            en eau est monté à 31% pour l'ensemble du pays et à 
            24% pour les zones rurales. Cependant, les chiffres restent très 
            bas par rapport à ceux des autres pays africains. Beaucoup 
            de projets de forage ont été réalisés 
            avec le soutien des pays donateurs et des ONG. Mais pour que l'Ethiopie 
            soit capable d'accéder à l'eau en qualité et 
            en quantité suffisante, il faut former des techniciens dotés 
            du savoir-faire nécessaire. On peut espérer que les 
            techniciens formés par ce centre constitueront une force motrice 
            du développement des ressources en eau dans ce pays. 
             
            
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