Livre Bleu Diplomatique 2022
2 Initiatives du Gouvernement du Japon, y compris du ministère des Affaires étrangères
1. Soutien à la vaccination et au rapatriement des ressortissants japonais résidant à l’étranger
Alors que la vaccination contre la COVID-19 progressait dans différents pays, en juillet 2021, le gouvernement japonais a permis aux ressortissants japonais résidant à l’étranger, notamment les salariés qui, pour diverses raisons, s’inquiétaient de la disponibilité des vaccins localement, de se faire vacciner dans des centres de vaccination organisés par des entreprises et d’autres organisations au Japon sur les lieux de travail.
En outre, le gouvernement japonais a lancé, au mois d’août, un programme visant à offrir des possibilités de vaccination dans les aéroports de Haneda et de Narita. Compte tenu de l’utilisation croissante des attestations de vaccination dans diverses parties du monde et du nombre croissant des situations dans lesquelles ces attestations étaient requises, par exemple pour voyager ou utiliser des installations à destination, etc., ce programme a offert la possibilité aux utilisateurs de recevoir une attestation de vaccination sur place après leur deuxième dose, afin que les ressortissants japonais résidant à l’étranger et les autres personnes puissent prendre part aux activités économiques et sociales dans leur pays et région de résidence en toute tranquillité. Au total, environ 35 000 vaccinations ont été effectuées et environ 18 000 attestations de vaccinations ont été délivrées (à la fin du mois de février 2022).
En outre, le ministère des Affaires étrangères a proposé aux ressortissants japonais résidant à l’étranger un soutien au rapatriement, tout en tenant compte de la situation intérieure, y compris la situation épidémiologique et sécuritaire de chaque pays.
L’ambassade et les consulats généraux du Japon en Inde ont recommandé aux ressortissants japonais résidant en Inde de rentrer temporairement au Japon à la suite de la propagation rapide du nombre des personnes infectées par le variant Delta en Inde au mois de mai. Ces instances ont également pris des mesures telles que la fourniture d’informations sur les organisations en mesure d’effectuer des tests PCR et la mise en place d’un centre de dépistage de la COVID-19 par tests PCR exclusivement pour les ressortissants japonais, afin de permettre aux citoyens japonais qui souhaitaient quitter le pays de le faire dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, l’ambassade du Japon en Indonésie a soutenu le rapatriement de ses ressortissants en organisant des vols spéciaux opérés par des compagnies aériennes japonaises, compte tenu de l’augmentation du nombre de ressortissants japonais souhaitant rentrer au Japon en raison de la propagation rapide de la COVID-19 en Indonésie en juillet et en août. Au total, neuf vols spéciaux ont été organisés, permettant à environ 1 000 ressortissants japonais de rentrer au Japon.
Inde : collaboration entre les missions diplomatiques japonaises et des ressortissants japonais résidant à l’étranger
La clé pour surmonter la crise en Inde, premier pays à avoir été touché par le variant Delta, a été la collaboration entre l’ambassade et les consulats généraux du Japon (missions diplomatiques à l’étranger) d’une part et la communauté des ressortissants japonais, qui s’est développée dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.
Les cas de COVID-19 en Inde ont explosé avec le variant Delta à partir du mois de mai 2021. Il y avait plus de 400 000 nouveaux cas par jour, tous les lits d’hôpitaux du pays étaient occupés, et des images de patients se battant pour des bouteilles d’oxygène ont été diffusées dans la presse. Immédiatement après la flambée des contaminations de COVID-19, non seulement les vols internationaux de passagers, mais également les vols intérieurs ont été suspendus, et il est devenu urgent de sécuriser des itinéraires de retour pour quelque 10 000 ressortissants japonais résidant en Inde. Dans ces circonstances, l’ambassade du Japon en Inde a coopéré avec les compagnies aériennes japonaises pour assurer des vols supplémentaires, et a obtenu du gouvernement indien l’autorisation afin que les ressortissants japonais puissent se rendre successivement par voie terrestre à l’aéroport de Delhi en provenance des différentes régions, et a facilité leur traversée du pays en envoyant du personnel de l’ambassade aux frontières entre états et territoires. Les compagnies aériennes japonaises ont également mis en œuvre diverses mesures de contrôle de l’épidémie et continué d’assurer des vols supplémentaires. Nous sommes très reconnaissants à ces compagnies aériennes japonaises pour leur réactivité.
Sur la base de la coopération avec la communauté des ressortissants japonais qui s’est formée par le biais de ces efforts, l’ambassade et les consulats généraux ont mis en place un système de partage d’informations sur la situation épidémiologique avec les prestataires de services de santé japonais, et ont fourni, de manière régulière, des informations sur le système de santé en Inde (par exemple, le nombre de lits disponibles à l’hôpital) aux ressortissants japonais résidant dans le pays.
En outre, en raison du dysfonctionnement des organisations de dépistage de la COVID-19 en PCR en Inde, la Chambre de Commerce et d’Industrie japonaise en Inde a lancé un programme de tests PCR pour les ressortissants japonais qui ne pouvaient pas être testés lors de leur retour au Japon, auquel l’ambassade a apporté son soutien. Par ailleurs, afin d’éviter les formes graves de la maladie parmi les ressortissants japonais, l’ambassade et les consulats généraux se sont mobilisés pour surveiller la situation épidémiologique de ses ressortissants en temps réel, et les médecins de l’ambassade ont coopéré avec les hôpitaux et les prestataires de services de santé japonais pour prendre en charge leurs ressortissants hospitalisés.
Toutes ces initiatives ont été rendues possibles grâce à la coopération entre la communauté des ressortissants japonais et les missions diplomatiques à l’étranger.


2. Soutien aux pays en développement
La propagation de la COVID-19 à travers le monde représente une menace pour la vie, les moyens de subsistance et la dignité des personnes dans les pays en développement où les systèmes de soins et de santé sont fragiles, et constitue un danger pour la sécurité humaine. En outre, la stagnation de l’activité économique mondiale suite à la COVID-19 a également porté un coup dur aux pays en développement dont les fondamentaux économiques sont précaires. L’aide aux pays en développement en crise est une question face à laquelle la communauté internationale dans son ensemble devrait s’unir pour trouver des réponses. Le Japon met en œuvre une aide destinée aux pays en développement visant à fournir des vaccins, renforcer les systèmes de soins et de santé, et assurer le maintien, la revitalisation et la résilience de l’activité économique.
Efforts visant à garantir un accès équitable aux vaccins
« Personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas » (Déclaration des ministres des Affaires étrangères et du Développement du G7 sur l’accès équitable et la coopération, le 5 mai 2021, Londres).
Même si la COVID-19 est sous contrôle dans certains pays ou régions, et qu’elle fait toujours rage dans d’autres, il existe un risque de nouvelle propagation, en conjugaison avec l’apparition de souches mutantes, dans les pays ou régions où l’épidémie est supposée être maîtrisée. Il est donc important de promouvoir un accès équitable aux vaccins et aux équipements connexes ainsi que leur diffusion dans le monde entier pour en finir avec la COVID-19, et une coopération et une collaboration internationales sont nécessaires pour y parvenir.
Le Japon a apporté diverses contributions à la Facilité COVAX (Note 1), notamment une coopération en matière de conception institutionnelle, une contribution financière et la fourniture de vaccins, et ce depuis sa création, afin d’assurer un accès équitable dans le monde entier à des vaccins dont l’innocuité, l’efficacité et la qualité sont assurées. En juin 2021, le Japon a tenu le Sommet COVAX AMC (Sommet virtuel de la garantie de marché (AMC)) conjointement avec Gavi (Note 2). En réponse à l’appel du Premier ministre SUGA à davantage de solidarité et d’engagement de la part de la communauté internationale dans la lutte contre la COVID-19, de nombreuses contributions financières supplémentaires ont été annoncées par les gouvernements et le secteur privé, et la Facilité COVAX a levé 9,6 milliards de dollars US (USD), soit bien plus que l’objectif de financement (8,3 milliards USD) nécessaire pour approvisionner 1,8 milliard de doses de vaccin (ce qui correspond à environ 30 % de la population des pays en développement) d’ici à la fin 2021. Lors de ce Sommet, outre son annonce d’une contribution supplémentaire de 800 millions USD à la Facilité COVAX, ce qui, avec les 200 millions de dollars déjà versés, porte sa contribution totale à 1 milliard, le Japon a annoncé qu’il fournirait 30 millions de doses de vaccins produits au Japon à différents pays et régions par l’intermédiaire de COVAX et autres initiatives. En outre, au mois de septembre, le Japon a annoncé à l’Assemblée générale des Nations unies qu’il porterait le nombre total de sa fourniture de vaccins de 30 millions à 60 millions de doses, et, à la fin du mois de février 2022, le Japon a fourni un total d’environ 42 millions de doses de vaccin AstraZeneca fabriquées au Japon à 26 pays et régions, dont l’Asie, le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Afrique.
Pour garantir un approvisionnement équitable en vaccins, il est important de déployer des initiatives globales comprenant notamment le transport à l’intérieur de chaque pays, au-delà de la coopération internationale en matière d’achat et de distribution. Dans le cadre de la coopération du « Soutien du dernier kilomètre » visant une livraison des vaccins contre la COVID-19 aux populations de manière plus fiable et plus rapide, le Japon développe également une coopération axée notamment sur l’aménagement des équipements nécessaires à la chaîne du froid (logistique à basse température), tels que les réfrigérateurs et les véhicules de transport, le développement des ressources humaines, notamment pour l’entretien des équipements, et le renforcement des capacités de vaccination en Asie, en Océanie, en Amérique latine, au Moyen-Orient et en Afrique.
La coopération visant à garantir un accès équitable aux vaccins s’intensifie également dans les principaux cadres internationaux.
Le Communiqué du Sommet des dirigeants du G7 de Carbis Bay, adopté lors du Sommet du G7 de juin, engage le G7 à fournir directement au moins 870 millions de doses de vaccin jusqu’en 2022, avec l’objectif de livrer au minimum la moitié de cette quantité aux personnes qui en ont le plus besoin d’ici la fin 2021, principalement par l’intermédiaire de COVAX. En outre, lors du Sommet du G20 en novembre, il a également été convenu que les pays membres, dont le Japon, prendraient des mesures visant à encourager les progrès et avancées vers la réalisation de l’objectif de la vaccination de 70 % de la population dans tous les pays d’ici la mi-2022.
En outre, lors du deuxième Sommet Japon-Australie-États-Unis-Inde en septembre, il a été confirmé que le Japon, l’Australie, les États-Unis, et l’Inde jouent un rôle majeur dans la garantie d’un accès équitable, dans la région indopacifique, à des vaccins dont l’innocuité, l’efficacité et la qualité sont assurées, par le biais de la fourniture de vaccins et de contributions financières. Les pays ont convenu qu’ils continueront de coopérer dans la lutte contre la COVID-19, y compris l’élargissement de la production de vaccins et leur approvisionnement dans la région indopacifique.



- Note 1 : Facilité COVAX (mécanisme pour un accès mondial aux vaccins contre la COVID-19) : mécanisme complet de coordination du financement et de l’approvisionnement visant à garantir un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19, y compris dans les pays en développement, dirigé par l’Alliance du Vaccin Gavi, en collaboration avec l’OMS, l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’Enfance) et la CEPI (Coalition pour les Innovations en matière de Préparation aux Epidémies). Mécanisme permettant de fournir des vaccins contre la COVID-19 rapidement et à des prix abordables, négociés grâce à des économies d’échelle à travers des garanties portant sur les quantités d’achats de vaccins et la demande du marché.
- Note 2 : Gavi (l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination) : partenariat public-privé qui soutient la vaccination dans les pays en développement. Elle est également connue sous le nom d’« Alliance du Vaccin Gavi ».
https://www.gavi.org/fr/notre-alliance/a-propos
Soutien au renforcement à moyen et long terme des systèmes de santé dans les pays en développement
Le Japon fournit gratuitement aux pays en développement des équipements médicaux tels que du matériel de radiologie, des respirateurs, du matériel pour les tests PCR, etc. afin de renforcer leurs systèmes de santé à moyen et long terme.
En outre, l’Agence japonaise de Coopération internationale (JICA) s’efforce également de renforcer la capacité d’intervention du personnel de santé et d’aménager des installations médicales telles que des unités de soins intensifs (USI) afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints d’une forme grave de la COVID-19 dans les pays en développement. En 2021, la JICA a lancé un projet de coopération technique autour d’un service de télémédecine pour les USI dans 10 pays, dont l’Indonésie, le Sénégal et le Mexique. Ce projet permet de mettre en relation, via un système de communication, des médecins et des infirmiers japonais spécialistes des soins intensifs avec leurs homologues de pays en développement, afin de dispenser des formations et des conseils techniques à distance. Il facilite également l’aménagement d’installations et d’équipements, tels que des USI à usage temporaire.
En outre, dans la région de l’Asie du Sud-Est, le Japon organise des formations à destination des responsables de la santé publique des pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), afin que le Centre de l’ASEAN pour la prévention des maladies infectieuses, qui doit être créé avec la coopération du Japon, puisse servir de pôle régional dans la lutte contre les maladies infectieuses.
Livraisons de vaccins par le Japon
- Présentation de messages de gratitude en provenance du monde entier -
L’accès équitable dans tous les pays et régions du monde à des vaccins dont l’innocuité, l’efficacité et la qualité sont assurées est crucial pour mettre fin à la pandémie de COVID-19 à l’échelle mondiale. Ainsi, le Japon a-t-il fourni entre juin 2021 et février 2022, par l’intermédiaire de COVAX et d’autres initiatives, un total d’environ 42 millions de doses de vaccin à 26 pays et régions, dont l’Asie du Sud-Est, l’Asie du Sud-Ouest, l’Océanie, l’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Afrique. Dans chacun des pays et régions où des vaccins ont été livrés par le Japon, l’arrivée des vaccins et la cérémonie de leur remise aux autorités ont été largement relayées par les télévisions, journaux et autres médias locaux, et ont suscité de nombreux messages de gratitude sur les réseaux sociaux et autres plateformes.
Au Sri Lanka, par exemple, l’arrivée des vaccins fournis par le Japon à l’aéroport et la cérémonie de leur remise en présence du président Rajapaksa ont fait la une des journaux dans les principaux médias locaux. En outre, de nombreux Sri-Lankais ont exprimé leur gratitude vis-à-vis du Japon sur les réseaux sociaux et autres plateformes, à travers des messages tels que « Je suis extrêmement reconnaissant au peuple japonais pour son soutien pendant cette période difficile » ou encore « Nos deux pays ont bâti d’excellentes relations et je souhaite contribuer à un avenir radieux pour nos deux pays », etc.
Par ailleurs, à Taïwan, où le Japon a effectué six livraisons de vaccins pour un total d’environ 4,2 millions de doses, des messages exprimant la gratitude des Taïwanais vis-à-vis du Japon pour son soutien et son amitié, tels que « Liens Japon-Taïwan » ou encore « Amitié Japon-Taïwan », défilaient sur les parois de la tour emblématique Taipei 101 à chacune de ces livraisons.
L’aide du Japon ne se limite pas à la livraison de vaccins. Avant la fin décembre 2021, le Japon, dans le cadre du « soutien du dernier kilomètre », a renforcé la chaîne du froid pour l’acheminement des vaccins vers les sites de vaccination ainsi que les capacités de vaccination, dans 59 pays et régions.
Par exemple, au Cambodge, outre la livraison de vaccins, le Japon, par l’intermédiaire du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a fourni aux centres de vaccination des réfrigérateurs pour le stockage des vaccins et a mis en œuvre un programme de formation pour l’utilisation des équipements de chaîne du froid et la gestion des stocks de vaccins pour les fonctionnaires du gouvernement cambodgien et des autorités locales. Les travailleurs essentiels cambodgiens ont massivement fait part de leur gratitude pour ce soutien global visant à renforcer leurs capacités de vaccination.




Soutien au maintien, à la revitalisation et à l’accroissement de la résilience de l’activité économique des pays en développement
A travers l’octroi de prêts bilatéraux et la mise en place d’initiatives internationales visant à rééchelonner le paiement des dettes, le Japon contribue à relancer l’activité économique des pays en développement dont les fondements de l’économie sont fragiles afin d’aider ces pays dans leurs efforts pour maintenir, revitaliser et accroitre la résilience de leur activité économique.
Le Japon a mis en place un prêt d’aide d’urgence pour lutter contre la COVID-19 d’un montant allant jusqu’à 700 milliards de yens japonais sur deux ans (avril 2020 - mars 2022), afin de fournir avec agilité aux pays en développement du monde entier des fonds pour renforcer leur système de santé et maintenir et revitaliser leur activité économique. Ce prêt d’aide d’urgence est accordé sous des conditions favorables aux pays en développement, notamment un taux d’intérêt faible (0,01 %) et des conditions d’achat non liées (Note 3). En 2021, des pays comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Honduras, et la Jordanie en ont bénéficié dans le cadre de la contribution du Japon au maintien et à la revitalisation de l’activité économique des pays en développement impactés par la pandémie de COVID-19.
En particulier dans les pays en développement dont la situation financière est fragile, l’environnement macroéconomique se dégrade, et le fardeau que représente le remboursement de la dette pour de nombreux pays s’alourdit dans le sillon de la chute des investissements directs étrangers, du tourisme, des transactions commerciales, et d’autres facteurs. Dans ce contexte, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 et le Club de Paris, qui réunit les principaux pays créanciers, ont validé, lors d’une réunion tenue en avril 2020, l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD (Note 4)), reportant ainsi les paiements dus au titre du service de la dette publique pour les pays à faible revenu dont l’échéance était comprise entre le 1er mai et le 31 décembre 2020. Au mois d’octobre de la même année, une extension de la période couverte par l’ ISSD a été convenue pour inclure la période du 1er janvier 2021 à la fin du mois de juin de la même année, puis, en avril 2021, une dernière extension a été convenue pour inclure la période du 1er juillet 2021 à la fin du mois de décembre de la même année. Conformément à ces accords, le Japon a mis en œuvre de manière régulière des mesures de report de paiement en faveur des pays éligibles en 2021, tout en maintenant un niveau élevé de transparence.
En novembre 2020, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 et le Club de Paris ont approuvé le « Cadre commun pour le traitement de la dette au-delà de l’ISSD », reconnaissant que des mesures de traitement de la dette au-delà de l’ISSD pourraient être nécessaires en fonction des circonstances propres à chaque pays, compte tenu de l’ampleur de la crise de la COVID-19, des importantes vulnérabilités liées à l’endettement et de la détérioration des perspectives économiques dans de nombreux pays à faible revenu. Ce cadre commun stipule que tous les créanciers bilatéraux officiels doivent mettre en œuvre un traitement de la dette répondant à des conditions communes, et que les créanciers privés doivent participer à l’Initiative à des conditions au moins aussi favorables que les créanciers officiels. Par conséquent, il sera nécessaire de veiller à ce que l’ensemble des créanciers appliquent à l’avenir des conditions de traitement de la dette conformes au Cadre commun. À la fin du mois de mars 2022, trois pays (le Tchad, l’Éthiopie et la Zambie) avaient fait une demande d’allégement de leur dette au titre du Cadre commun, et des discussions sont en cours, y compris avec des créanciers bilatéraux non membres du Club de Paris.
- Note 3 : Aide non liée : aide dans le cadre de laquelle le fournisseur de biens et de services est déterminé par le biais d’un appel d’offres international. L’aide liée, en revanche, désigne une aide assortie de conditions, telles que la limitation l’appel d’offres aux pays donateurs.
- Note 4 : En anglais : Debt Service Suspension Initiative (DSSI)
Renforcement de la préparation et de la réponse internationales face à de futures pandémies
Afin de renforcer la préparation et la réponse internationales face à de futures pandémies dont la propagation serait comparable à celle de la COVID-19 à travers le monde, il est important de renforcer les cadres internationaux en matière sanitaire, y compris en réformant l’OMS, et de promouvoir efficacement les efforts visant à concrétiser la couverture sanitaire universelle (CSU), tout en collaborant avec les autorités sanitaires et financières de différents pays.
La « Déclaration du G7 de Carbis Bay sur la Santé », publiée en juin 2021 à l’occasion du sommet du G7 de Carbis Bay, met en avant l’engagement du G7 à prendre des mesures pour renforcer les défenses collectives afin de mieux prévenir, détecter, répondre et se remettre des futures pandémies, grâce à une action multilatérale efficace et à un système de santé mondial renforcé.
En outre, le sommet du G20 à Rome d’octobre 2021 a vu la création d’un « Groupe de travail conjoint du G20 sur les financements et la santé », dont l’objectif est d’améliorer le dialogue et la coopération internationale sur les questions relatives aux mesures de prévention, de préparation et de réponse (PPR) face aux pandémies, d’établir des accords de coordination entre les ministères des Finances et de la Santé, et de favoriser une gestion efficace des ressources affectées aux mesures de PPR.
Le Japon contribue également aux discussions sur le renforcement des cadres internationaux en matière de santé à l’OMS. Lors de la session extraordinaire de l’Assemblée mondiale de la Santé, en décembre 2021, il a été décidé à l’unanimité de créer un organe intergouvernemental de négociation chargé de préparer un instrument international sur la préparation et la réponse aux pandémies, dont les travaux seront lancés prochainement sous l’égide de l’OMS. Dans le même temps, le Japon contribuera aux discussions sur le renforcement du respect et de la mise en œuvre du Règlement sanitaire international (RSI).
En outre, le gouvernement japonais a accueilli, au mois de décembre 2021, le Sommet sur la nutrition pour la croissance Tokyo 2021 et a publié le Pacte de Tokyo sur la nutrition pour la croissance en vertu du principe : « la nutrition est fondamentale pour la santé et le bien-être de chacun ». Le Sommet sur la nutrition pour la croissance a donné lieu à des discussions animées avec diverses parties prenantes de la communauté internationale afin d’améliorer l’immunité grâce à une meilleure nutrition, de se préparer à l’émergence de futures maladies infectieuses et de parvenir à une couverture sanitaire universelle (CSU).
De cette manière, le Japon contribue au développement d’une architecture sanitaire mondiale qui participe à la sécurité sanitaire en renforçant les mesures de prévention, de préparation et de réponse (PPR) aux prochaines crises de santé publique, telles que les pandémies, en s’appuyant sur l’expérience et les connaissances du Japon.



