Livre Bleu Diplomatique 2020
2 Le déploiement de la diplomatie japonaise
Fondé sur des valeurs fondamentales, l'ordre international qui auparavant soutenait la stabilité et la prospérité du monde, est confronté à des défis de toute part. Dorénavant, le Japon, en collaboration étroite avec les autres nations, devra assumer des responsabilités et un rôle plus important sur la scène internationale. Conscient de ce contexte, le Japon continuera à promouvoir ses intérêts et, en même temps, tout en s'affirmant comme État pacifique, s'appliquera à défendre la paix et la prospérité de la communauté internationale.
(1) Une diplomatie à l'échelle planétaire et le « pacifisme proactif »
Le Japon souhaite créer un environnement international stable, prévisible, et qui lui soit favorable. Pour cela, il est important, à travers les efforts diplomatiques, d'instaurer un climat de confiance et de coopération avec tous les pays du monde et la communauté internationale, de renforcer les bases de la stabilité et de la prospérité de la communauté internationale, et de prévenir l'émergence de toute menace. Dans cette perspective, le gouvernement japonais déploie une diplomatie à l'échelle planétaire du point de vue du « pacifisme proactif » fondée sur le principe de la coopération internationale.
Le Premier Ministre ABE a jusqu'à présent effectué 176 visites dans 80 pays et régions, et le Ministre des Affaires étrangères MOTEGI, depuis le début de son mandat en septembre 2019, a présidé la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 à Nagoya (Aichi) en décembre, et a accompli 12 voyages dans 11 pays et régions (chiffres à la fin février 2020). La présence du Japon sur la scène internationale ne cesse de s'accroître, ce qui permet d'approfondir les liens de confiance qui unissent, d'une part, le Premier Ministre ABE aux chefs d'État et de gouvernement et, d'autre part, le Ministre des Affaires étrangères MOTEGI à ses homologues et aux dirigeants d'organisations internationales.
En outre, 2019 fut une année favorable à l'avènement de l'ère Reiwa, avec des rendez-vous diplomatiques ayant eu pour scène l'archipel nippon. Celle-ci commença avec le sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, la première fois que le Japon exerçait la présidence du G20 depuis sa création. Cet évènement fut suivi par la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 7) qui s'est tenue à Yokohama en août 2019 et à laquelle ont participé 42 chefs d'État et chefs de gouvernement, soit la plus forte participation dans l'histoire de la TICAD. À cela s'ajoute la cérémonie d'intronisation de Sa Majesté l'Empereur, en octobre de la même année, à l'occasion de laquelle 191 pays et organisations avaient été conviés. En outre, de nombreux fans de rugby venus des quatre coins du monde se sont retrouvés au Japon à l'occasion de la Coupe du monde de Rugby qui s'est déroulée dans tout le pays de septembre à novembre 2019.
Mettant à profit sa stabilité au sein de la communauté internationale, le Japon poursuivra, tout à la fois pour la promotion de ses intérêts nationaux et la réalisation de la paix et de la prospérité du monde, ses initiatives à l'égard de la communauté internationale en continuant de tisser des liens de confiance avec les dirigeants de tous les pays.
(2) Les six domaines principaux de la diplomatie japonaise
En vue d'accroître la protection de ses intérêts nationaux, la diplomatie japonaise met principalement l'accent sur six domaines : (i) le renforcement de l'alliance nippo-américaine, la pierre angulaire de la diplomatie japonaise ; (ii) les mesures prises face aux diverses préoccupations concernant la Corée du Nord ; (iii) les relations avec les pays voisins tels que la Chine, la Corée du Sud et la Russie ; (iv) les mesures prises face à la situation tendue au Moyen-Orient ; (v) la diplomatie économique dans laquelle le Japon prend l'initiative pour l'élaboration de nouvelles règles communes, et (vi) les mesures prises face aux problématiques mondiales.
(i) Le renforcement de l'alliance nippo-américaine, la pierre angulaire de la diplomatie japonaise
L'alliance nippo-américaine constitue la pierre angulaire de la diplomatie et de la sécurité nationale du Japon. Elle joue un rôle majeur pour la paix et la prospérité de la région, voire de la communauté internationale. Face au climat d'insécurité qui continue de régner dans la région, l'existence de cette alliance s'avère plus importante que jamais.
Dans ce contexte, l'alliance nippo-américaine a aujourd'hui acquis une solidité sans précédent grâce aux liens de confiance personnels construits au biais d'échanges fréquents entre chefs d'État et entre ministres des Affaires étrangères, ainsi qu'efforts constants des deux pays dans le but de renforcer l'alliance dans divers domaines tels que la politique, l'économie, et la sécurité. Le Japon et les États-Unis travaillent en étroite collaboration pour trouver des solutions aux problèmes internationaux ou régionaux tels que la menace de la Corée du Nord, et se consacrent au maintien et au renforcement de l'« espace Indopacifique libre et ouvert ».
L'année 2019 a été marquée par des échanges de haut niveau, notamment la réalisation de cinq réunions au sommet, y compris des visites mutuelles pendant trois mois d'affilée, avec le voyage du Premier Ministre japonais ABE aux États-Unis en avril, la première visite d'État au Japon de l'ère Reiwa du Président américain TRUMP en mai, et la venue au Japon du Président TRUMP en juin à l'occasion du sommet du G20 d'Osaka. Profitant des occasions qu'offrent ces échanges bilatéraux et chacune de ces réunions internationales, des discussions ont été organisées entre les deux dirigeants et leur ministre des Affaires étrangères pour une coopération étroite concernant les différents enjeux dans la région et au sein de la communauté internationale.
En outre, le Japon et les États-Unis œuvrent ensemble pour renforcer encore davantage la force de dissuasion et d'adaptation de l'alliance nippo-américaine conformément aux lignes directrices de la coopération bilatérale en matière de défense et aux lois relatives à la paix et à la sécurité. Ils élargissent et renforcent également leur coopération dans un large éventail de domaines, y compris la défense antimissile balistique, l'espace, le cyberespace, la sécurité maritime, etc. En ce qui concerne également la réorganisation des forces américaines au Japon, à commencer par le déménagement de la base aérienne de Futenma et la relocalisation à Guam du Corps des Marines des États-Unis stationné à Okinawa, le Japon et les États-Unis travaillent en étroite collaboration dans le but de réduire le fardeau sur les communautés locales, notamment à Okinawa, tout en maintenant la force de dissuasion des forces américaines au Japon.
La coopération économique entre le Japon et les États-Unis est l'un des trois piliers de l'alliance nippo-américaine, au même titre que la sécurité et les échanges entre les citoyens. Avec, en particulier, la conclusion de l'accord commercial entre le Japon et les États-Unis et de l'accord de commerce numérique entre le Japon et les États-Unis, l'année 2019 marque une étape supplémentaire de l'approfondissement des relations économiques entre les deux pays. Sur la base de la déclaration commune des États-Unis et du Japon de septembre 2018, des consultations ministérielles avec le Ministre d'État pour les Missions spéciales MOTEGI (chargé de la reprise économique jusqu'en septembre 2019) / Ministre des Affaires étrangères (depuis septembre 2019) et le représentant au Commerce des États-Unis LIGHTHIZER ont été organisées à huit reprises à partir du mois d'avril 2019. Lors de la réunion au sommet Japon-États-Unis qui s'est déroulée à New York en septembre 2019, une déclaration commune du Japon et des États-Unis a été publiée confirmant la conclusion définitive de l'accord commercial entre le Japon et les États-Unis et de l'accord de commerce numérique entre le Japon et les États-Unis. Ces deux accords ont ensuite été signés à la Maison-Blanche, aux États-Unis, en octobre 2019 et sont l'un comme l'autre entrés en vigueur au 1er janvier 2020.
En outre, sur la base de l'alliance nippo-américaine, le Japon continuera à jouer un rôle de premier plan pour assurer la paix et la prospérité dans la région en favorisant le réseautage avec ses alliés et les partenaires, tel que des cadres avec les pays qui partagent des intérêts stratégiques, notamment l'Inde, l'Australie, l'UE ainsi que les principaux pays européens tels que le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, etc., des coopérations régionales de l'espace Indopacifique, y compris l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Association of Southeast Asian Nations - ASEAN), etc.
(ii) Les mesures prises face aux diverses préoccupations concernant la Corée du Nord
En se fondant sur la Déclaration de Pyongyang adoptée à l'occasion du sommet Japon - Corée du Nord de septembre 2002, le Japon continuera à prendre toutes les mesures possibles en ayant pour objectif principal de résoudre de manière globale les questions en suspens telles que les enlèvements, le nucléaire et les missiles, de régler un passé malheureux, et de travailler pour la normalisation des relations diplomatiques entre le Japon et la Corée du Nord. S'agissant des relations entre les États-Unis et la Corée du Nord, le 2e sommet américano - nord-coréen s'est tenu à Hanoi (Vietnam) en février 2019 ; le Président TRUMP et le Président KIM Jong-un se sont rencontrés à Panmunjeom en juin 2019 ; et des consultations de travail entre les États-Unis et la Corée du Nord ont été organisées à Stockholm (Suède) en octobre de la même d'année. Pendant cette période, de mai à novembre 2019, la Corée du Nord a effectué à plusieurs reprises plus de 20 tirs de missiles balistiques. Il est important, dans ce contexte, que la communauté internationale reste unie pour soutenir le processus entamé par les États-Unis et la Corée du Nord en vue d'arriver à la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Le Japon continuera pour sa part de travailler en étroite coopération avec les États-Unis et la Corée du Sud et de coopérer avec la communauté internationale, y compris la Chine et la Russie, en vue de résoudre le problème nord-coréen.
En outre, les enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord constituent un grave problème touchant à la souveraineté du Japon, à la vie et à la sécurité de ses ressortissants, et, dans un même temps, un enjeu universel pour la communauté internationale dans son ensemble du fait qu'ils constituent une violation des droits humains fondamentaux. Le Japon a fait de la résolution de la question des enlèvements une priorité absolue, et il continuera d'œuvrer étroitement avec les pays concernés, en particulier les États-Unis, pour y parvenir. Il fera également tout son possible afin que toutes les personnes ayant été enlevées puissent rentrer le plus tôt possible au Japon.
(iii) Diplomatie avec des pays voisins comme la Chine, la Corée du Sud, et la Russie
La paix et la prospérité du Japon passent impérativement par l'établissement de relations stables avec les pays voisins.
<Chine>
La relation avec la Chine, un pays voisin, avec qui le Japon est séparé géographiquement par la mer de Chine orientale, représente l'une des relations bilatérales les plus importantes pour le Japon, les deux pays faisant état de relations économiques ainsi que d'échanges humains et culturels très étroits. L'année 2019 a été marquée par un dialogue actif de haut niveau impliquant les dirigeants et les ministres des Affaires étrangères, à la suite duquel les relations entre le Japon et la Chine ont atteint une nouvelle étape vers une « nouvelle ère nippo-chinoise ». Par ailleurs, outre les visites mutuelles des dirigeants et des ministres des Affaires étrangères des deux pays, des parlementaires et des membres de partis politiques ont également eu des échanges actifs. Ainsi, un dialogue pragmatique et un climat de confiance ont pu être progressivement installés entre le Japon et la Chine dans tous les domaines.
En juin 2019, le Président chinois XI Jinping s'est rendu au Japon pour la première fois en neuf ans, en tant que chef d'État, à l'occasion du sommet du G20 d'Osaka, et une visite d'État au Japon du Président XI Jinping au printemps de l'année suivante avait en principe été convenue. En décembre 2019, le Premier Ministre ABE s'est rendu en Chine pour assister au 8e sommet Japon-Chine-Corée. Toutefois, en mars 2020, le Japon et la Chine ont convenu, s'agissant de la visite d'État au Japon du Président XI Jinping, que la prévention de la propagation du nouveau coronavirus devait être la priorité absolue, et que les deux pays devaient préparer adéquatement sa visite d'État et se concerter de nouveau au moment opportun pour les deux parties afin d'en assurer pleinement la réussite.
Dans le même temps, les tentatives unilatérales visant à modifier le statu quo par la force ou des actions coercitives de la part de la Chine en mer de Chine orientale sont inacceptables. Le Japon continuera à réagir avec sang-froid et fermeté tout en renforçant sa coopération avec les pays concernés, et à renforcer le dialogue avec la Chine pour faire de la mer de Chine orientale « une mer de paix, de coopération et d'amitié ».
<Corée du Sud>
La Corée du Sud est un pays voisin clé pour le Japon, et le Japon et la Corée du Sud ont bâti des liens étroits d'amitié et de coopération sur la base d'une série d'accords, signés lors de la normalisation diplomatique entre les deux pays en 1965, notamment le traité sur les relations de base entre le Japon et la Corée du Sud ainsi que l'accord relatif aux réclamation et à la coopération économique. Toutefois, en 2019, dans la continuité de l'année précédente, les relations diplomatiques entre le Japon et la République de Corée étaient toujours aussi tendues à la suite d'une succession de comportements négatifs de la part de celle-ci, comme le fait de ne pas rectifier la violation du droit international portant sur la question des anciens travailleurs civils originaires de la péninsule coréenne ; l'annonce du retrait par la Corée du Sud de l'accord sur la sécurité générale des renseignements militaires (General Security of Military Information Agreement - GSOMIA) (bien que l'avis de réalisation ait par la suite été suspendu) ; les démarches visant la dissolution de la « Fondation pour la réconciliation et le rétablissement » en lien avec la question des « femmes de réconfort » ; le débarquement de parlementaires coréens et les exercices militaires aux îles Takeshima, la navigation d'un navire de recherche océanographique dans la zone maritime autour des îles Takeshima ; le fait de soulever des questions non constructives concernant l'eau traitée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi de TEPCO, etc. Dans ce contexte, le Japon et la Corée du Sud ont organisé une réunion au sommet Japon-Corée du Sud en décembre 2019, la première en un (1) an et trois mois, et des consultations entre leurs autorités diplomatiques se sont tenues fréquemment.
<Russie>
Le dialogue politique avec la Russie a été proactif, avec notamment trois réunions au sommet et sept réunions des ministres des Affaires étrangères. Lors de la réunion au sommet Japon-Russie à Osaka en juin 2019, le Premier Ministre ABE et le Président russe POUTINE ont convenu de poursuivre les pourparlers dans le but « d'accélérer les négociations d'un traité de paix fondé sur la déclaration commune de 1956 », une détermination qui avait fait l'objet d'une déclaration commune à Singapour en novembre 2018. Par ailleurs, à l'occasion du sommet Japon-Russie qui s'est tenu à Vladivostok en septembre 2019, les deux dirigeants ont échangé des vues franches sur la question de la conclusion d'un traité de paix et réaffirmé qu'ils travailleront dans ce sens à l'avenir. En effet, ils ont de nouveau chargé leur ministre des Affaires étrangères respectif, qui est responsable de ces négociations, de continuer de travailler ensemble pour trouver une solution pouvant être acceptée par les deux parties. En réponse à cette demande, le Ministre des Affaires étrangères japonais MOTEGI et son homologue russe, Ministre LAVROV, se sont entretenus au cours de réunions bilatérales des ministres des Affaires étrangères organisées à New York en septembre 2019 et à Nagoya en novembre de la même année pour aborder entre autres la manière de procéder aux futures discussions, y compris les négociations d'un traité de paix. En outre, au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères Japon-Russie qui s'est tenue à Moscou en décembre 2019, les deux parties ont pris le temps d'aborder les négociations d'un traité de paix et ont pu entamer des consultations à grande échelle. Sous le solide leadership des deux chefs d'État, le Japon continuera de mener les négociations avec la Russie avec persévérance afin de résoudre les différends territoriaux concernant les quatre îles au nord de Hokkaido et de conclure un traité de paix.
<Principaux pays partenaires dans la région Indopacifique>
La région Indopacifique est l'un des centres de gravité de la croissance dans le monde, et la réalisation de ladite région en paix et prospère constitue l'un des principaux enjeux de la diplomatie japonaise. Dans cette optique, le Japon accorde une grande importance à la réalisation d'un « espace Indopacifique libre et ouvert » s'appuyant sur des règles respectant le droit international avec les pays qui partagent une vision commune, et cette vision se répand maintenant des États-Unis à l'Australie, l'Inde, ainsi qu'à l'ASEAN, jusqu'à l'Europe.
En particulier, l'ASEAN joue un rôle primordial en tant que pilier de la coopération régionale en Asie de l'Est, et la Communauté de l'ASEAN, composée de trois axes : « politique et sécurité », « économie », et « culture et société » a été créée en 2015. Dans ce contexte, le Japon recherche des synergies avec l'« espace Indopacifique libre et ouvert » et les « Perspectives de l'ASEAN sur l'Indopacifique » adoptées en juin 2019, et renforce ses liens avec l'ASEAN et chacun de ses pays membres, en respectant la centralité et l'unité de l'ASEAN et en soutenant les efforts d'intégration accrue de l'ASEAN.
Cinq ans ont passé depuis que les relations bilatérales avec l'Inde ont été revalorisées en « partenariat global stratégique spécial » en 2014. En 2019, outre les réunions entre chefs d'État à l'occasion du sommet du G20 d'Osaka, du Forum économique de l'Est à Vladivostok (Russie), et du sommet de l'ASEAN à Bangkok (Thaïlande), la première rencontre des ministres des Affaires étrangères et de la Défense Japon-Inde (Réunion « 2+2 ») s'est tenue en novembre. Celle-ci a produit de nombreux résultats concrets visant notamment à confirmer les liens de coopération en vue de réaliser l'« espace Indopacifique libre et ouvert ».
Concernant les relations avec l'Australie, des réunions au sommet ont été organisées lors de la visite au Japon du Premier Ministre australien MORRISON pour le sommet du G20 d'Osaka en juin 2019 et à l'occasion du sommet du G7 de Biarritz en août 2019. La relation de confiance personnelle entre les deux dirigeants s'est approfondie, et le Japon et l'Australie, en tant que partenaires stratégiques spéciaux partageant des valeurs fondamentales et des intérêts communs, renforcent progressivement leur coopération à plusieurs niveaux dans un large éventail de domaines tels que la sécurité, l'économie et les affaires régionales, etc. En outre, la coopération et les partenariats multilatéraux, comme Japon-États-Unis-Australie et Japon-États-Unis-Australie-Inde, sont également régulièrement renforcés.
Concernant également les relations avec les pays insulaires du Pacifique, celles-ci sont sorties renforcées du processus du sommet des dirigeants des îles du Pacifique et des visites mutuelles dynamiques de personnalités très importantes.
(iv) Les mesures prises face à la situation tendue au Moyen-Orient
Ces dernières années, le Japon s'est engagé à renforcer ses liens avec les pays du Moyen-Orient dans un large éventail de domaines au-delà de la sphère économique, y compris la politique et la sécurité, ainsi que les échanges culturels et entre citoyens. En réponse au regain de tensions au Moyen-Orient en 2019, le Japon a déployé des efforts diplomatiques proactifs, y compris une visite du Premier Ministre ABE en Iran en juin, et la visite au Japon du Président iranien ROHANI en décembre. En outre, afin d'assurer la sécurité de la navigation des navires servant les intérêts japonais, le Japon s'est engagé sur décision du Conseil des ministres, en décembre 2019, à faire de nouveaux efforts diplomatiques visant à apaiser les tensions et à stabiliser la situation dans la région ; à imposer des mesures de sécurité de navigation ; et à mettre à profit les Forces d'autodéfense japonaises dans le renforcement du système de collecte d'informations.
(v) La diplomatie économique dans laquelle le Japon prend l'initiative pour l'élaboration de nouvelles règles communes
La communauté internationale est confrontée à divers défis tels que les changements dans la structure économique, la montée du protectionnisme, les différends commerciaux et autres. Dans ce contexte, grâce à son leadership en tant que président du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, le Japon a pu montrer que les dirigeants des grands pays pouvaient être unis pour faire face aux principaux problèmes économiques mondiaux, y compris la confirmation de principes constituant la clé de voûte du libre-échange comme la liberté, l'équité et l'absence de discrimination, les conditions de concurrence loyale (voir page 4, Dossier spécial de couverture).
<L'élaboration de règles pour renforcer un système économique mondial libre et ouvert>
Les accords de partenariat économique (APE) et les accords de libre-échange (ALE) ont pour effet de capter la vitalité des marchés de croissance à l'étranger en réduisant ou en éliminant les droits de douane sur les produits et les obstacles aux services et au commerce, en élaborant des règles dans le commerce et les investissements, et ainsi de renforcer les fondements de l'économie japonaise. Le Japon a jusqu'à présent signé et fait appliquer 18 APE/ALE conclus avec 21 pays et régions. En outre, l'Accord commercial entre le Japon et les États-Unis est entré en vigueur le 1er janvier 2020 pour créer, en conjonction avec l'accord de partenariat transpacifique global et progressiste (TPP 11) et l'APE entre le Japon et l'UE, une zone économique libre représentant 60 % du PIB mondial.
À l'avenir, le Japon jouera un rôle de premier plan en vue de la mise en œuvre régulière et de l'élargissement des pays participants de TPP 11, ainsi que la signature rapide de l'accord de partenariat économique régional global (Regional Comprehensive Economic Partnership - RCEP). Il étendra également les règles sur le commerce et les investissements libres et équitables du 21e siècle à travers le monde, en engageant activement des négociations, notamment d'accords de libre-échange (ALE) entre le Japon, la Chine, et la Corée du Sud. Par ailleurs, il dirigera les débats sur le libre-échange et la croissance inclusive par l'intermédiaire d'organisations internationales telles que l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et des forums connexes. En outre, en réponse aux défis auxquels est confrontée l'Organisation mondiale du commerce (OMC), notamment l'échec des fonctions de constitution de règles, la suspension de la fonction des comités supérieurs chargés de résoudre les différends, etc., les dirigeants du G20 ont réaffirmé, sous la direction du Japon, leur soutien à la réforme de l'OMC lors du sommet du G20 d'Osaka. À l'avenir également, le Japon prendra l'initiative concernant la réforme de l'OMC.
<La promotion de partenariats publics-privés pour soutenir l'implantation des entreprises japonaises à l'étranger>
Afin de capter l'élan de la croissance économique à l'étranger, notamment dans les pays émergents, et de soutenir une croissance constante de son économie, le Japon aide ses entreprises à s'implanter en dehors de ses frontières, notamment par le biais des missions diplomatiques à l'étranger proposant des services tels que des consultations, des évènements promotionnels pour les produits japonais, etc. En outre, les entreprises japonaises déjà implantées à l'étranger bénéficient également de soutiens en tenant compte des orientations des négociations de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Par ailleurs, afin de capter la demande d'infrastructures, principalement dans les pays émergents, et de promouvoir les exportations d'infrastructures japonaises, des initiatives proactives sont mises en œuvre en visant, entre autres, la promotion commerciale dynamique de haut niveau gouvernemental et l'amélioration du système permettant d'utiliser de manière stratégique l'aide publique au développement (APD).
Concernant les restrictions à l'importation ciblant les produits agricoles, forestiers, halieutiques et alimentaires japonais mises en place suite au grand séisme de l'Est du Japon et à l'accident nucléaire de Fukushima, le Japon n'a cessé d'œuvrer et de communiquer dans le but d'abolir ces restrictions et dissiper rapidement les rumeurs dommageables en s'appuyant sur des preuves scientifiques.
(vi) Les mesures prises face aux problématiques mondiales
Les problématiques mondiales, tels que la consolidation de la paix, le terrorisme, le désarmement et la non-prolifération des armes, la consolidation de l'État de droit, les droits de l'homme, l'autonomisation des femmes, la réduction des risques de catastrophes, la santé internationale, l'environnement et le changement climatique, ne sont pas du ressort d'un seul pays, et il est nécessaire que l'ensemble de la communauté internationale s'accorde à prendre des mesures. Ces questions sont des problématiques touchant directement à la paix et à la prospérité de la communauté internationale, dont le Japon, et les efforts pour leur résolution représentent une part essentielle de l'initiative japonaise de « pacifisme proactif ».
Le Japon respecte au sein de la communauté internationale la liberté, la démocratie, les droits de l'homme, et l'État de droit en tant que valeurs universelles, et met en œuvre sa contribution internationale fondée sur le concept de « sécurité humaine » pour proposer une société dans laquelle les personnes fragiles sont prises en compte et chaque individu en mesure d'exploiter pleinement son potentiel.
<Encourager la coopération en faveur de la paix mondiale>
Le Japon, en se fondant sur le principe de la coopération internationale et sur le « pacifisme proactif », accorde de l'importance à la coopération dans le domaine du maintien et de la consolidation de la paix comprenant notamment la Force de maintien de la paix des Nations Unies, et a envoyé, depuis 1992, plus de 12 500 personnes se joindre aux opérations de 28 missions des Casques bleus. Plus récemment, en plus des quatre officiers de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), deux officiers des Forces japonaises d'autodéfense mènent depuis avril 2019 des activités de coopération internationale pour la paix au sein du quartier général de la Force multinationale et d'observateurs (FMO) au Sinaï, en Égypte.
<Les mesures contre le terrorisme et l'extrémisme violent>
Face aux menaces grandissantes du terrorisme et de l'extrémisme violent, le Japon s'est engagé à renforcer des mesures globales articulées autour des trois piliers suivants : (i) l'amélioration de la capacité à réagir face au terrorisme ; (ii) les mesures contre l'extrémisme violent, cause principale du terrorisme ; (iii) l'engagement pour un développement socio-économique en vue de bâtir les fondations d'une société modérée, sur la base du « Plan d'action du G7 en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent », rédigé lors du sommet du G7 à Ise-shima. En outre, lors du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, la « Déclaration des dirigeants du G20 sur la prévention de l'utilisation d'internet à des fins de terrorisme et d'extrémisme violent pouvant mener au terrorisme » a été adoptée. Le Japon s'efforce également de renforcer davantage la collecte d'informations en se servant de la Cellule antiterroriste du Japon (CTU-J) et consolide la coopération avec les pays concernés en matière de mesures antiterroristes. Parallèlement, le Japon s'engage à renforcer les mesures de sécurité pour les ressortissants japonais à l'étranger.
<Les efforts proactifs pour le désarmement et la non-prolifération des armes>
Étant le seul pays à avoir connu des bombardements atomiques en temps de guerre, le Japon assume la responsabilité de diriger les efforts de la communauté internationale pour la réalisation d'un monde sans armes nucléaires. Le Japon accumule les initiatives réalistes et pratiques incluant également les pays dotés de l'arme nucléaire, tout en s'efforçant de combler le fossé entre les pays dotés de l'arme nucléaire et les autres par le biais du « Groupe des sages pour des progrès substantiels en faveur du désarmement nucléaire » créé en 2017.
Le Japon accorde de l'importance au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en tant que pierre angulaire du régime international de désarmement et de non-prolifération des armes nucléaires, et participe activement aux discussions pour la prochaine Conférence d'examen du TNP. En outre, l'Initiative de non-prolifération et de désarmement (NPDI) lancée par le Japon et l'Australie contribue activement au processus d'examen du TNP avec des propositions réalistes et pratiques. Enfin, le Japon a organisé la 10e réunion des ministres des Affaires étrangères du NPDI à Nagoya en novembre 2019.
Le Japon accorde de l'importance à la promotion de l'entrée en vigueur du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) comme mesure réaliste de désarmement nucléaire, auquel participent les pays dotés ou non de l'arme nucléaire, et poursuit ses efforts diplomatiques consistants à encourager les pays n'ayant ni signé ni ratifié ledit traité, y compris ceux figurant en Annexe 2 du Traité, à le faire. Lors de la 11e Conférence pour la promotion de l'entrée en vigueur du TICE qui s'est tenue en septembre 2019, le Ministre des Affaires étrangères MOTEGI a présenté les efforts déployés par le Japon et exprimé ses attentes et sa détermination visant des progrès réguliers en matière d'initiatives pour le désarmement nucléaire.
Depuis 1994, le Japon présente chaque année à l'Assemblée générale des Nations Unies une résolution pour l'abolition totale des armes nucléaires qui intègre des mesures concrètes et pratiques visant leur abolition complète, et, en 2019, cette résolution a été adoptée avec le soutien de 160 pays.
En outre, le Japon concentre ses efforts sur les politiques de non-prolifération notamment en maintenant et en renforçant les régimes et les règlements internationaux de non-prolifération, en mettant en œuvre de façon adéquate les mesures de non-prolifération sur son territoire, et en soutenant la coopération étroite et le renforcement des capacités avec les autres pays.
<Renforcer la coopération avec les Nations Unies et les organisations internationales et réformer le Conseil de sécurité des Nations Unies>
Jusqu'à présent, le Japon a été membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies à 11 reprises, soit la plus importante récurrence de mandats parmi les États membres des Nations Unies.
Afin que le Conseil de sécurité des Nations Unies puisse répondre efficacement aux défis auxquels est confrontée la communauté internationale, le Japon met tout en œuvre pour réaliser au plus vite une réforme du Conseil de sécurité qui reflète la réalité de la communauté internationale et pour s'y assurer un poste de membre permanent. En outre, en attendant son entrée parmi les membres permanents du Conseil de sécurité, le Japon a posé sa candidature à l'élection des membres non permanents qui aura lieu en 2022, afin de poursuivre sa contribution au maintien de la paix et de la sécurité de la communauté internationale.
De plus, en vue de répondre à différentes problématiques gérées par les organisations internationales telles que les Nations Unies, outre les contributions politiques et financières, le Japon apporte une contribution humaine, et s'efforce d'augmenter le nombre des membres de personnel japonais et de favoriser leur promotion aux postes de cadre.
<Les efforts proactifs pour le renforcement de l'État de droit>
Outre le fait de promouvoir l'élaboration et la mise en œuvre de règles dans un large éventail de domaines, le Japon coopère activement en termes de ressources humaines et financières au renforcement des fonctions des institutions judiciaires internationales telles que la Cour internationale de Justice (CIJ), le Tribunal international du droit de la mer (TIDM), la Cour pénale internationale (CPI), etc. En qualité de nation maritime, le Japon met en œuvre le maintien et le développement de zones maritimes libres, ouvertes et stables s'appuyant sur l'ordre maritime régi par des lois et des règles, et non sur la force. Ainsi, le Japon renforce, pour la réalisation de l' « espace Indopacifique libre et ouvert », ses relations de coopération avec différents pays en participant activement aux efforts de la communauté internationale, avec des mesures telles que des initiatives visant à étendre et asseoir la liberté de navigation et de survol ; des initiatives pour assurer la sécurité des couloirs maritimes grâce à des mesures de lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes et dans le golfe d'Aden ou grâce au soutien au Centre d'échange de renseignements dans le cadre de l'Accord de coopération régionale contre la piraterie et les vols à main armée à l'encontre des navires en Asie (ReCAAP) ; l'élaboration de règles internationales pour renforcer l'État de droit dans l'espace et le cyberespace, ainsi que dans l'Arctique.
<Les droits de l'homme>
La défense et la promotion des droits de l'homme sont essentielles pour la paix et la stabilité de la communauté internationale. Dans ce domaine, le Japon s'efforce d'améliorer la situation des droits de l'homme dans le monde par sa participation active à des dialogues bilatéraux ainsi qu'à de nombreux forums multilatéraux tels que ceux organisés par les Nations Unies, des dialogues constructifs avec les mécanismes onusiens de défense des droits de l'homme, dans la perspective de servir de médiateur en Asie et de protéger les populations vulnérables.
<Une société dans laquelle les femmes brillent>
Lors de la 5e Assemblée mondiale pour les femmes : WAW! qui s'est tenue en mars 2019, le Premier Ministre ABE a exprimé son intention de fournir d'ici 2020 pour une durée de trois ans des possibilités d'enseignement ou de formation de qualité à au moins quatre millions de filles et de femmes, afin d'élargir les possibilités en matière d'éducation pour les femmes dans les pays en voie de développement. En outre, à l'occasion du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, les femmes constituant l'un des thèmes principaux, les dirigeants du G20 et les chefs d'organisations internationales se sont réunis ensemble pour réaffirmer l'engagement du G20 en faveur de l'autonomisation des femmes.
<La Charte de l'aide publique au développement (APD) et son utilisation>
Sous l'égide des Principes fondamentaux de l'aide publique au développement (APD) adoptés sur décision du Conseil des ministres en février 2015, le Japon continue de faire un usage proactif et stratégique de l'APD qui participe à la fois au développement des entreprises japonaises à l'étranger et au développement économique et social des pays partenaires, et ce, afin de contribuer à la paix, à la stabilité et à la prospérité de la communauté internationale et de défendre les intérêts nationaux du Japon à travers ces mesures.
<Les infrastructures de qualité>
Concernant le développement des infrastructures, lors du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, les dirigeants ont approuvé les « Principes du G20 en matière d'investissements dans les infrastructures de qualité » axés sur l'ouverture, la transparence, l'efficacité économique, et la viabilité de la dette. Des efforts sont mis en œuvre pour étendre et asseoir ces principes en tant que normes internationales, ainsi que pour les refléter et les mettre en pratique dans les projets individuels.
<Les Objectifs de développement durable (ODD)>
Les Objectifs de développement durable (ODD), adoptés à l'unanimité lors du sommet des Nations Unies en 2015, couvrent 17 objectifs internationaux. Afin de piloter les initiatives de la communauté internationale pour la réalisation des ODD, le Japon a accéléré les efforts concrets à l'échelle nationale et internationale. En septembre 2019, le Premier Ministre ABE a participé au sommet des ODD 2019 et a fait part des réalisations du Japon en matière de promotion des ODD au cours des quatre dernières années, y compris les acquis du sommet du G20 d'Osaka et de la 7e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 7). Il a également mentionné le fait qu'il avait lui-même assuré, en tant que directeur du Siège pour la promotion des ODD, la promotion des ODD, sous la forme « All Japan », soit la mobilisation de tous les moyens possibles du Japon. Lors de la 8e réunion du Siège pour la promotion des ODD de décembre 2019, les « lignes directrices de mise en œuvre des ODD » ont été révisées, pour la première fois en trois ans depuis son établissement en 2016, sur la base des résultats du sommet du G20 d'Osaka et du sommet des ODD 2019, des recommandations formulées par les membres de la table ronde, et des commentaires de toutes les parties concernées. À l'avenir également, sur la base du principe de la sécurité humaine, le Japon continuera de contribuer dans d'autres secteurs tels que la prévention des catastrophes, l'éducation, l'agriculture et l'eau, outre les domaines abordés ci-dessous.
<L'Afrique>
Tandis que son développement s'accélère ces dernières années, l'Afrique est confrontée à de nombreux défis. Le Japon a contribué au développement de l'Afrique par le biais de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) depuis 1993. La TICAD 7 s'est tenue à Yokohama en août 2019. S'appuyant également sur les résultats de la TICAD 7, le Japon continuera à l'avenir de renforcer ses relations avec l'Afrique et encouragera fortement le développement mené par l'Afrique elle-même, par le biais d'initiatives tirant parti des points forts et des spécificités du Japon.
<La santé internationale>
Le secteur de la santé occupe une place très importante dans la concrétisation du concept de sécurité humaine en « protégeant » les individus et en favorisant l'« épanouissement de leurs capacités ». Jusqu'à présent, le Japon a, en coopération avec d'autres pays et organisations internationales, obtenu d'excellents résultats en matière de lutte contre les maladies infectieuses, de santé de la mère et de l'enfant, ainsi que d'amélioration nutritionnelle. En outre, lors du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, le G20 a tenu sa première réunion commune des ministres des Finances et de la Santé, prenant en compte les réalisations de la couverture sanitaire universelle (CSU), qui assure la fourniture des services de santé de base à tous tout au long de la vie. En outre, le Premier Ministre ABE a souligné à nouveau, à l'occasion de la TICAD 7 en août 2019 et de la réunion de haut niveau sur la CSU à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2019, l'importance de la promotion des initiatives intersectorielles telles que la nutrition, l'eau et l'assainissement, et du renforcement du financement de la santé.
<L'environnement>
Le problème des déchets plastiques dans les océans revêt ces dernières années un caractère d'urgence grandissante. Lors du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, le Premier Ministre ABE a partagé avec les membres du G20 la « Osaka Blue Ocean Vision » (vision de l'océan bleu d'Osaka) qui vise à réduire à zéro la pollution océanique supplémentaire provenant des déchets en plastique d'ici 2050.
<Le changement climatique>
Bien que les directives de mise en œuvre de l'Accord de Paris aient été adoptées lors de la 24e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP24 2018), les négociations sur les règles d'application des mécanismes de marché n'ont pas abouti (COP25 2019), et sont toujours à l'étude. Le Japon a adopté en juin 2019, sur décision du Conseil des ministres, une « stratégie à long terme dans le cadre de l'Accord de Paris » et a présenté celle-ci aux Nations Unies. En outre, lors du sommet du G20 d'Osaka en juin 2019, le G20 dans son ensemble a convenu de l'importance du concept d'un « cercle vertueux de l'environnement et de la croissance ».
<L'utilisation des sciences et des technologies dans la diplomatie>
Les sciences et les technologies constituent des éléments fondamentaux de la paix et de la prospérité. Le Japon met à profit son excellence dans les sciences et les technologies, et contribue, par le biais de la promotion de la « diplomatie scientifique et technologique », au développement des sciences et des technologies au Japon et dans le monde, à la promotion des relations avec les autres pays, à la paix et la stabilité de la communauté internationale, et à la résolution de problèmes planétaires.
(3) La communication externe et le renforcement structurel des moyens diplomatiques
A La communication externe stratégique
Afin que la politique étrangère se développe, il s'avère indispensable que les projets et les initiatives, soient bien compris et soient soutenus tant sur le plan national qu'international. Le ministère des Affaires étrangères met en œuvre une communication externe stratégique sur la base des trois piliers suivants : (i) la diffusion renforcée des projets et des initiatives du Japon, comprenant l'image correcte du Japon ; (ii) la diffusion des divers charmes et attraits du Japon, et (iii) la promotion du développement pédagogique de japonophiles et d'experts du Japon.
Plus précisément, le Japon utilise tous les médias, les conférences, les publications, etc. pour la diffusion des informations relatives au contenu précis de ses politiques, au rôle du gouvernement et autres. Il a également recours à l'internet, y compris aux différents réseaux sociaux, pour une diffusion agile et efficace d'informations. En outre, le fait de communiquer activement sur les divers attraits du Japon tels que sa culture ou sa gastronomie, contribue à une meilleure compréhension du pays par la communauté internationale, et, du point de vue économique, encourage le tourisme et l'exportation. En 2019, le Japon a aussi réalisé des projets d'échange culturel de grandes envergures en Asie du Sud-Est et aux États-Unis. En ce qui concerne également la communication sur les attraits des régions, outre les campagnes de publicité menées par les régions visant le reste du monde, des initiatives sont également lancées dans le but d'attirer en nombre les touristes étrangers du monde entier ainsi que les investissements étrangers dans ces mêmes régions.
B Le renforcement structurel des moyens diplomatiques
Au moment où les défis rencontrés par la diplomatie se diversifient et sont plus difficiles à relever, il est impératif de consolider les moyens diplomatiques pour obtenir des résultats réguliers en faisant avancer la « diplomatie à l'échelle planétaire » et en déployant une « diplomatie à la fois bienveillante et ferme ». Le ministère des Affaires étrangères, tout en poursuivant la rationalisation, œuvre de manière stratégique à l'amélioration de sa structure organisationnelle et entend ainsi renforcer ses moyens opérationnels.
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Japonais : https://www.mofa.go.jp/mofaj/gaiko/bluebook/index.html
Anglais : https://www.mofa.go.jp/policy/other/bluebook/index.html